jeudi 26 février 2009

Carl est partout

J'ai vu Carl à l'épicerie.

Fais chier

Un parfum de Carl

Carl est passé chez moi ce matin. Je le sais parce que lorsque je suis arrivé du dépanneur, il y avait un mot sur la table:

"Bravo tapette. Bon début. J'ai hâte de voir la suite. J'aime ça quand tu me traites de malade. En passant, j'en ai profité pour chier dans ta toilette.

- Carl "

Sur ça, pas de doute. Il n'avait pas tiré la chasse d'eau. Ça sentait la crème de menthe fermentée dans la salle de bain. Pas si désagréable comme odeur. Quand on ne sait pas d'où ça vient...

mercredi 25 février 2009

Cadeau Surprise (Piste 3-4-5)

Piste 3

Carl a fait la rencontre d'un sexagénaire tout ce qu'il y a de sympathique. À entendre leur conversation, on croit presque à une nouvelle amitié. Je devine que tout a dégringolé lorsque Ritch, l'interlocuteur de Carl, s'est moqué du choix de boisson de ce dernier. La réponse de Carl est plutôt éloquente: "Qu'est-ce que ça peut ben t'crisser osti d'vieux schnock? Moi à ta place, j'en boirais d'la crème de menthe. Comme ça, tu puerais moins d'la gueule osti d'haleine de pisse."

Ce qui est le plus désolant dans tout ça, c'est que quelques secondes avant que le conflit à propos de la crème de menthe ait lieu, Ritch indique assez clairement la maison où il habite. Conséquemment à cela, voici le verbatim de la piste 5.

Piste 5

Salut. Là, Ritch est couché par terre pis comme y a pas l'air d'avoir trop le goût de jaser, ben j'vas m'essayer quand même. Heille, j't'ai fait toute qu'une belle surprise mon Ritch hein? Tu pensais pas qu'j'allais t'attendre chez-vous? Kestu-veux, j'aime ça moé faire des belles surprises. En tout cas mon tabarnac, de toutes les p'tits vieux que j'ai fessés, j'voudrais pas que tu t'enfles trop la tête mais crisse que ça été l'fun de t'câlisser une osti de volée. C'tait beau de t'voir swinguer dins air à toutes les crisses de coup d'poings. Mais le plus drôle, c'est quand tu m'as dit que t'allais appeler la police pis toute leur raconter. Osti! (Rires s'apparentant à de la franche camaraderie) Pis? Tu vas-tu toute leur raconter finalement? Comme j'te connais mon Ritch, t'es tellement kekun d'fier que tu vas sûrement faire par exprès pour oublier ma p'tite finale? Osti d'Ritch!

En tenant compte de ce que vous venez de lire, vous devinerez certainement à quoi ressemble la piste 4: hurlements, bruits violents, rires frénétiques de Carl, gémissements de douleur de Ritch. Enfin, j'imagine que la finale dont fait mention Carl doit se rapporter au moment où on l'entend dire: "Bon ben vu que t'aimes ça mon osti, on va t'gâter. Tu t'es-tu déjà faites ça fourrer dans l'cul un sapin de noël mon vieux tabarnac?" Inutile de vous préciser que le cri de Ritch qui s'ensuit alors est d'un pénible impossible à supporter.

La leçon du jour: Ne jamais se moquer des goûts d'un amateur de crème de menthe.

Carl et la poésie (Piste 1 et 2)

La petite enregistreuse numérique de marque RCA que Carl m'a donnée est malheureusement de très bonne qualité. On peut y entendre les moindres détails sonores et le contenu de celle-ci est souvent très discutable. Si l'on se fie aux enregistrements qui s'y retrouvent, il faut croire que Carl est très soucieux quant à la compréhension de ses auditeurs. De façon presque régulière, on peut l'entendre commenter l'enregistrement précédent.

Prenons pour exemple la piste numéro 1 qui ne comporte qu'un respir haletant se terminant par un gémissement de satisfaction. On reconnaît ensuite la voix de Carl sur la piste suivante: "Salut. J'espère que t'as ben écouté ma première chanson parce que je voudrais pas te gâcher le punch, mais ça, c'était moé en train de s'crosser. Osti, que ça fait du bien hein?"

Un vrai poète des temps modernes ce Carl.

Finalement, mon chat Flix est revenu à la maison. Le chat étripé devait être celui d'une voisine. C'est fou comme les chats se ressemblent. Je me demande combien de fois j'ai pu faire rentrer dans ma maison le mauvais chat...

Première impression de Carl...

Imaginez qu'un grand colosse affichant un air dément entre dans le bar où vous relaxez. Il s'installe au comptoir juste à côté de vous et après vous avoir dévisagé, d'une voix caverneuse, se commande une crème de menthe double. Si jamais cela vous arrive, je ne peux que vous conseiller de filer en douce car les chances sont très grandes que vous soyez déjà dans la mire du pire des sociopathes. Il s'appelle Carl.

J'ai connu ce malade il y aura bientôt un mois. Il s'était commandé une crème de menthe double et après l'avoir bu d'une traite, il s'est approché de ma table tout en me dévisageant de son regard inquiétant. "Moé c'est Carl. Toi, je sais que tu t'appelles Charles. Tu vas pogner ça, tu vas l'écouter pis tu vas l'écrire. Je l'sais que té capable pis si tu m'niaises, j'vas direct chez-vous pis tu peux même pas imaginer c'qui va arriver pauvre tapette."

J'ai immédiatement compris deux choses: Carl est d'un tact pas possible et en plus, on croit immédiatement à ses menaces. Le sympathique gaillard tenait dans ses mains une petite enregistreuse numérique en la pointant vers moi en guise d'offrande. Je lui ai gentiment répondu que je n'avais peut-être pas le temps de lui rendre ce service et c'est là qu'il a sorti une photo de son veston pour me la montrer: "C'est ta maison ça pousse-crotte? J'espère que tu comprends le message? Pis de toute façon, c'est pas un service que j'te demande p'tit tabarnac. J'te laisse un mois pour commencer à écrire pis j'veux que tout l'monde sache que si y m'rencontrent un moment donné, y sont mieux de s'watcher les tabarnacs."

Ça fera un mois demain. C'était le temps que je m'y mette... Mon chat que j'ai retrouvé étripé sur la galerie ce matin m'a pas mal convaincu aussi...